Immobilier : là où le Scellier peut être un piège.
Investir en loi Scellier suppose une réflexion aboutie quant à la santé du marché locatif de la zone donnée.
Pour rappel, l'achat en Scellier est assujetti à une condition sine qua non : 9 années minimum de location pour bénéficier de l'avantage fiscal. Si le bien n'est pas loué dans l'année qui suit l'acquisition, la réduction fiscale ne s'appliquera pas. L'investisseur se retrouve avec un logement vacant pour lequel il a contracté un prêt : sans l'apport indispensable d'un loyer mensuel, rembourser le crédit devient parfois insurmontable. Le groupe Omnium Finance a dressé une liste d'une quarantaine de villes où l'investissement Scellier n'est pas un investissement judicieux.Avant de se lancer dans un investissement en Scellier, l'acquéreur doit prendre en considération un critère déterminant : connaître le marché locatif. Cela implique d'avoir une image précise de l'évolution démographique de la zone et de savoir quel est le taux de vacance du marché. En plus de la qualité intrinsèque du bien (emplacement, construction, équipement). Le taux de vacance varie d'une commune à l'autre, le taux moyen étant évalué aujourd'hui à 6,5%. Pour rentabiliser un investissement en immobilier locatif, il faut limiter les périodes sans locataire, c'est-à-dire réduire au maximum les périodes durant lesquelles aucun loyer n'est perçu. Louer régulièrement est le gage du meilleur revenu possible, cela est d'autant plus important qu'une durée sans locataire va non seulement impacter la rentabilité mais, dans le cas du Scellier réduire à néant l'avantage fiscal si le logement n'est pas loué dans les quelques mois qui suivent son acquisition. Entre 2008 et 2010, le taux de vacance du marché locatif français a augmenté de 11,7%. Trop de logements, loyers trop chers, les deux sans doute, mais là n'est pas le propos.