Epargne : quel produit choisir ?
Avec ou sans risque ?
Les nombreux produits d'épargne doivent initier les deux seules questions valables : quel risque je prends et quelle rentabilité je peux espérer ? Certains sont sans surprise, sans risque, à capital garanti, mais à rentabilité passable. D'autres pour épargnant plus courageux ou mieux averti ont un curseur "risques" placé plus haut, en corrélation avec un seuil de rentabilité plus élevé. Le marché est vaste et les produits aussi variés que les profils d'épargnants. Quels produits facilement identifiables.Le champion de la sécurité : le Livret A et ses dérivés, les livrets réglementés (livret Jeune, livret développement durable) vous garantissent les sommes versées et une rentabilité connue à l'avance, totalement exonérée. On sait où on va, pas très loin, le plafonnement étant de 15 300€ pour le livret A. Avec 2,25% de taux de rendement depuis août dernier, le livret A (idem pour le LDD) peut cette année rivaliser avec l'assurance vie en euros.
L'assurance vie : le capital investi sur les fonds en euros est a priori garanti. Ces fonds sont constitués d'obligations libellées en monnaie européenne au profil sécurisé. Performance en baisse depuis 2 ans et craintes accrues avec la crise de la dette si le défaut de paiement de certains pays se concrétise. L'Etat garantit chaque contrat à hauteur de 100 000€ en cas de faillite de la compagnie. Un scénario qui semble néanmoins peu probable. Reste que l'année 2011 sera médiocre pour l'assurance vie où le rendement moyen devrait se situer en retrait par rapport à celui de l'an passé (3,50%).
Les contrats multisupports sont assujettis aux aléas boursiers pour la part investie en actions. Le seul rempart est d'avoir sécurisé les plus-values éventuelles par des arbitrages sur les fonds en euros. En 2011, bien chanceux celui qui aura engrangé une plus-value grâce aux unités de compte.
Le compte à terme : sans risque à l'instar des livrets réglementés et sans surprise également quant au rendement qui est connu à la souscription. La rémunération est médiocre, parfois en-deçà du taux du livret A, mais le compte à terme consiste une alternative hautement sécurisée quand les livrets réglementés ont atteint leur plafond.
Les super livrets : fers de lance de certaines banques, les super livrets ne présentent aucun risque pour l'épargnant, mais ce dernier doit savoir que le taux d'accroche dure quelques mois, au pire quelques semaines. Ne pas ne laisser berner par un taux de credit alléchant de 5% sur 3 mois qui chute vertigineusement à 1% ensuite pour la durée de l'épargne. Si, passée la promo, l'offre affiche un taux supérieur ou égal au taux du livret A, on n'hésite pas. Les banques ne vous cachent rien, il suffit juste d'ouvrir les yeux.
Les bons de caisse : pour une somme minimale placée durant 5 ans généralement, l'émetteur vous verse une rémunération brute autour de 2%. Ces obligations ne comportent pas de risque pour l'épargnant sauf dans le cas du scénario catastrophe qui prévaut aujourd'hui avec la crise des dettes souveraines : la faillite de la banque émettrice.
L'épargne logement : avec le PEL et le CEL, vous ne comptez pas constituer une épargne. L'objectif de ces livrets réglementés est d'obtenir un prêt immobilier à taux préférentiel. Le taux servi atteint les deux tiers du taux du livret A, à savoir un maigre 1,5%.
L'or : il faut distinguer l'or physique, véritable valeur refuge qui n'est pas impactée par l'inflation, de l'or papier investi sur des parts de fonds dédiés sur le métal précieux ou sur des titres de mines d'or. Les variations spectaculaires du cours de l'or ces derniers mois autorisent à penser que l'or n'est une valeur sûre que sur le très long terme.