Loi Duflot : 500 000 logements par an

Tel est l'objectif du gouvernement actuel comme celui du précédent en matière d'immobilier résidentiel neuf. Une cible bien difficile à atteindre si l'on observe les chiffres de ces dernières années et les perspectives pour 2013. Le nouveau dispositif Duflot en faveur de l'investissement locatif ne devrait générer que 40 000 logements neufs en 2013. Les professionnels prévoient un nombre de mises en chantier autour de 284 000, soit un repli de 6,6% par rapport à l'an passé. On est loin des 500 000 logements désirés par les pouvoirs publics. Pour conjurer cette phase de faible activité de la construction neuve, le gouvernement voudrait mobiliser une partie des encours de l'assurance vie.
L'idée a été évoquée lors de la visite de François Hollande dans le Val d'Oise vendredi 1er février, et reprise mercredi dernier par le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, à l'occasion des rencontres parlementaires sur l'épargne et la fiscalité. Le ministre a précisé vouloir viser uniquement quelques dizaines de milliards d'euros sur les 1 370 que totalise l'assurance vie. Ce serait là une utilisation "marginale" mais "nécessaire" pour aider un secteur en souffrance. Le logement fait déjà partie des actifs du produit d'épargne, mais le rendement est faible compte tenu du coût du foncier dans les zones tendues. Avec un taux autour de 2,5% l'immobilier résidentiel est peu rémunérateur, loin des attentes des épargnants.
Mais pour avoir le concours des investisseurs institutionnels, en l'occurrence les assureurs, il faudrait que les rendements soient suffisamment acceptables ou que la diversité de l'investissement qu'ils proposent soit assortie d'avantages fiscaux. La décision reste suspendue aux conclusions du rapport des députés Berger et Lefebvre sur l'épargne financière et le financement de l'économie, dont la remise a été reportée à fin février pour intégrer des éléments de réponses aux ambitions du gouvernement.



Gerard Mihranyan

Par , le lundi 11 février 2013

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