Immobilier neuf : prix en baisse en 2012.html

+6,5% en 2010 depuis le lancement du dispositif de défiscalisation en 2009. Une aubaine à saisir pour le secteur de la construction et un avantage fiscal affiché de 25% du prix d'acquisition pour les années 2009 et 2010. Accusé de faire gonfler les prix, le Scellier est recadré en 2011 : le taux de réduction d'impôt tombe à 22% pour les logements BBC, et 13% pour les autres logements neufs. Ce qui n'empêche pas le Scellier d'attirer toujours le chaland : les réservations de biens neufs dans le cadre d'un investissement locatif comptent pour les deux tiers du volume total en 2011. L'engouement risque de tomber comme un soufflé en 2012 avec un coup de rabot plus sévère : l'avantage fiscal se contracte à 13% pour les logements aux normes BBC, 6% pour les logements neufs ne respectant pas le label (si le permis de construire a été déposé avant le 1er janvier 2012 pour ces derniers).

Les prévisions des économistes laissent entrevoir un recul du nombre de ventes dans le neuf en 2012. Réduction de l'attractivité du Scellier et hausse des taux de crédit, les promoteurs sont conscients que la solvabilité des ménages candidats à l'investissement locatif est elle aussi rabotée. Les plus gros acteurs du marché sont prêts à faire des efforts commerciaux en bloquant les prix, comme l'annoncent déjà Bouygues et Constructa, mieux en faisant reculer les prix à l'instar de Nexity qui s'engage sur une baisse entre 3% et 5%. Kaufman & Broad en revanche prévoit une augmentation de ses prix réduite à 1%.

Pour mémoire, il faudrait un minimum de 500 000 logements nouveaux par an pour répondre à la demande locative. La pénurie de foncier et logements dans les grandes agglomérations est un facteur de la hausse des prix. On verra si l'immobilier résiste en 2012 malgré un contexte peu favorable.



Gerard Mihranyan

Par , le jeudi 12 janvier 2012

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