Le Pinel, chronique d'une mort annoncée

Le Pinel, chronique d'une mort annoncée

Le dispositif fiscal d'incitation à l'investissement locatif, plus connu sous le nom de Pinel, fait les beaux jours de l'immobilier neuf depuis son entrée en vigueur en septembre 2014. Trop coûteux pour les finances de l'Etat, est-il menacé de suppression par le gouvernement Macron ?

Les professionnels de l'immobilier s'inquiètent de l'avenir du dispositif Pinel. Interrogé par le site cBanque, Jean-François Buet, président de la Fnaim, confirme qu'un réseau de lobbying se met en place pour défendre le Pinel auprès des élus. Trop cher pour les finances publiques, le Pinel pourrait très certainement être redimensionné et réformé lors de l'examen de la loi de finances 2018...ou être remplacé par un nouveau dispositif.

Un ultime scénario auquel Jean-François Buet ne croît pas. S'interroger sur la pérennité de ce dispositif lui semble paradoxal alors que le Pinel vient tout juste d'être étendu à la zone C. Il réclame un champ d'application plus fin, avec des plafonds de loyers fidèles aux loyers du marché. Prorogé jusqu'à fin 2017, le Pinel a coûté 195 millions d'euros à l'Etat en 2016 ; en 2020, le dispositif devrait atteindre son coût annuel maximal de 643 M€ (chiffres de la Cour des Comptes).

Le projet de loi intitulée "habitat, mobilité, logement" sera présenté à la rentrée. Bien que la remise en cause du dispositif Pinel ne puisse faire partie d'un projet de loi civile, nul doute que le sujet sera abordé, de même que le PTZ qui présente la même problématique que le Pinel, et pourrait, comme lui, faire les frais d'une réduction des aides à la pierre.



Astrid Cousin

Publié le jeudi 27 juillet 2017

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