Succès grandissant pour le dispositif Pinel

Succès grandissant pour le dispositif Pinel

Le Pinel avait cartonné en 2016. Les chiffres du premier trimestre 2017 témoignent d'un engouement encore plus vif pour ce dispositif de défiscalisation immobilière.



Le Pinel 2017 fera mieux qu'en 2016

En 2016, 60 000 logements ont été acquis en loi Pinel, soit 10 000 de mieux qu'en 2015. Au premier trimestre 2017, le succès s'amplifie avec un gain de 35% de ventes de logements éligibles au dispositif par rapport au T1 2016. Des chiffres qui font écho à ceux observés par les courtiers en crédit. Chez Vousfinancer, la part des investisseurs représentait 16% des emprunteurs au T1 2017, 6 points de plus qu'il y a 5 ans. Même constat chez les promoteurs : Theseis enregistre une hausse de 35% de ses ventes sur la même période.

Effort d'épargne réduit

Hormis le cadre attractif du Pinel, les raisons de cet engouement sont d'ordre conjoncturel : tout en restant performants, les taux d'intérêts remontent depuis décembre 2016 ; le Pinel prend fin en décembre 2017. Les investisseurs jouent donc contre la montre pour bénéficier d'un dispositif qui peut leur faire économiser jusqu'à 21% des fonds investis.

Les acquéreurs peuvent profiter des taux bas pour limiter leur effort d'épargne. Entre les intérêts d'emprunt déductibles et l'avantage fiscal, l'investisseur peut quasiment s'autofinancer durant les années de location.

Un dispositif attractif depuis septembre 2014

Attrayant sur le plan fiscal, le Pinel a gagné en souplesse depuis septembre 2014 en remplaçant le dispositif Duflot. Le changement de nom et les modifications apportées ont convaincu les investisseurs. Si les contraintes restent les mêmes (logement neuf au prix maximal de 5 500€/m2, investissement limité à 300 000€, location dans l'année de l'acquisition, plafonnement des loyers et des ressources des locataires), la possibilité de louer à ses ascendants ou descendants, ainsi que l'engagement locatif proposé sur 3 durées (6,9 et 12 ans), ont sans doute permis au Pinel d'attirer des acheteurs autrefois réticents.

Attention toutefois au zonage : son élargissement depuis janvier 2017 à la zone C constitue un danger selon l'avis de nombreux professionnels. Malgré l'agrément préfectoral, certaines communes ne répondent pas aux critères de marché locatif tendu.



Victoria Laroche

Par , le vendredi 7 avril 2017

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