Mesure phare en faveur de l'immobilier  locatif, le dispositif Duflot est toujours, 10 mois après son entrée en  application, mal connu des investisseurs potentiels. Serait en cause une  communication insufflante autour de ce dispositif de défiscalisation  pourtant attractif dans certaines conditions. 
Le Duflot mal connu
La  clientèle patrimoniale manifeste peu d'intérêt pour le dispositif  Duflot. Le sondage réalisé par l'UFF (Union Financière de France) auprès  de 300 Français patrimoniaux (détenant des valeurs mobilières ou  immobilières et ayant l'intention d'effectuer un placement financier  dans les deux ans) révèle le manque d'appétence pour le Duflot. Malgré  un intérêt toujours très marqué pour la pierre, les deux tiers des  sondés avouent mal connaître ce dispositif qui a remplacé le Scellier  depuis janvier 2013. Après le rappel des caractéristiques du Duflot,  seuls 15% des personnes interrogées seraient prêtes à investir tout en  regrettant l'effet dissuasif de l'encadrement des loyers. Au cours du  premier trimestre, seuls 4 164 logements ont été vendus en loi Duflot ;  le chiffre ne devrait guère dépasser les 20 000 unités pour l'ensemble  de l'année, loin derrière l'ambition affichée de 40 000 logements vendus  sous ce régime.
Un régime attractif
L'UFF  croit pourtant à l'attrait du Duflot. La banque de conseil en gestion de  patrimoine sera le premier commercialisateur de SCPI Duflot en 2013  avec un objectif de collecte de 20 millions d'euros pour l'année.  Rappelons que l'UFF commercialise une SCPI en loi Duflot  (Multihabitation 7), lancée en septembre dernier par son partenaire La  Française REM. Malgré les contraintes relatives aux plafonnements des  loyers et des ressources des locataires, le dispositif est un  investissement immobilier qui répond à un objectif patrimonial, assorti  d'une fiscalité avantageuse. Le Duflot est une réponse partielle à la  pénurie de logements dans de nombreuses zones. Le niveau des loyers le  rend accessible à 80% de la population. Sans compter qu'acheter dans le  neuf n'est pas un pari sur l'avenir, puisque toutes les nouvelles  constructions doivent, depuis janvier 2013, être conformes aux normes  environnementales (RT 2012). En investissant dans un deux-pièces en  zones B1 et B2, le taux de rendement peut atteindre 3% nets avant  avantage fiscal (réduction d'impôt de 18% du prix de revient étalée sur 9  ans, dans la limite de 300 000€).