Défiscalisation : premier bilan du dispositif Pinel.

Gerard Mihranyan,

Le 1er septembre 2015, le dispositif d'investissement locatif Pinel fête sa première année. Celui qui a remplacé le Duflot jouit d'une meilleure image que son prédécesseur. Le premier bilan est encourageant : les ventes de logements neufs se redressent, en grande partie soutenues par les investisseurs. Cet attrait plus fort pour le Pinel que pour le Duflot est unanimement constaté par les professionnels de l'immobilier.

Premier bilan du Pinel
Entré en vigueur le 1er septembre 2014, le dispositif d'incitation à l'investissement locatif Pinel semble avoir redynamisé le secteur du neuf. Si le nombre de logements réellement construits est en baisse, les chiffres présentés par le ministère du Logement témoigne d'un redressement sensible des ventes aux investisseurs : 10 474 logements neufs ont été vendus aux investisseurs dans le cadre du Pinel au cours du premier trimestre 2015, contre 6 569 au premier trimestre 2014, soit une progression très nette de 59,4%. L'objectif 2015 de 55 000 logements construits grâce à la loi Pinel reste néanmoins quelque peu utopique.

Le Pinel, mieux que le Duflot
Le retour des investisseurs sur le marché du neuf est à mettre au crédit du dispositif Pinel et des améliorations dont il a bénéficié par rapport au Duflot :
• durée d'investissement possible sur 6, 9 ou 12 ans
• réduction d'impôts de 12%, 18% ou 21%
• possibilité de louer à ses ascendants ou descendants
• refonte des zones éligibles avec, notamment, l'entrée en zone A de Lille, Montpellier, Marseille et Lyon.

Ajoutons que la loi Pinel autorise une assiette de défiscalisation désormais identique pour les achats en direct et via une SCPI (société civile de placement immobilier), à savoir 100% du montant investi dans la limite de 300 000€.
Le Pinel fait aujourd'hui oublier le Duflot, ressenti dès sa création comme un dispositif plus contraignant qu'avantageux.