Le Crédit Foncier, la banque de l'immobilier, s'est interrogé sur la diminution graduelle depuis 2009 de l'investissement locatif dans le nombre de transactions du marché résidentiel. Il a réalisé en septembre dernier une enquête auprès de ses clients pour mieux connaître leurs attentes et leurs motivations quand ils réalisent un investissement locatif. L'étude dresse le portrait type de l'investisseur, ainsi que le bien type financé à crédit. Elle révèle que la première des motivations est de loin la perspective de payer moins d'impôts, avant de se constituer un revenu complémentaire à la retraite.
Portrait type de l'investisseur et bien type acquis
Âgé en moyenne de 46 ans, l'investisseur particulier dispose d'un salaire médian de près de 66 000€ par an. Il achète un T2 d'une surface de 53m/2 pour un montant moyen 163 000€, et emprunte en moyenne 153 000€ sur une durée de 20 ans et 3 mois (crédit contracté en 2012). Près des deux tiers des investisseurs n'avaient pas d'apport personnel pour optimiser l'avantage fiscal.
Le lieu de l'investissement diffère selon la nature du bien : dans le neuf, l'investissement se fait dans une zone géographique éloignée, tandis qu'en achetant un bien ancien, l'investisseur cherche la proximité. La région Ile-de-France est la première zone choisie par les investisseurs (15%), viennent ensuite le Rhône (7%), le Sud-Ouest et la Méditerranée.
Trois premières motivations d'un investissement locatif
Les personnes interrogées désirent en premier lieu payer moins d'impôts (68%), motivation nettement plus forte chez ceux qui investissent dans le neuf (81%) que pour ceux qui choisissent l'ancien (23%). Pour ces derniers, investir dans un bien immobilier est d'abord un moyen de disposer de revenus complémentaires à la retraite (59%). La perspective de se constituer un patrimoine est également plus largement évoquée pour ceux qui acquièrent un bien ancien (54% contre 39% dans le neuf).
Même si les deux tiers sont globalement satisfaits d'avoir réalisé un investissement locatif, ils ne sont que 30% à envisager un jour un autre achat locatif. La peur de s'endetter, les inquiétudes quant à l'avenir, les craintes de ne pas louer son bien et le problème des loyers impayés sont les raisons invoquées.