Immobilier neuf : mauvaise passe.

Selon les derniers chiffres du ministère du Logement, tous les indicateurs sont au rouge. Les mises en chantier reculent de près de 22% sur la période février-avril 2012 (évolution sur un an), tandis que le nombre de permis de construire octroyés baisse de 2,2%. Le niveau des mises en chantier atteint celui de 2004, exception faite du trou d'air de l'année 2009. Les ventes de logements neufs accusent un repli de 14,4% sur un an au premier trimestre 2012, soit 19 600 logements vendus. Selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), le chiffre dégringole de 25% en excluant les ventes en bloc (ventes aux institutionnels et aux bailleurs sociaux).

Dernière donnée inquiétante : l'arrêt de certains programmes immobiliers à cause de paramètres commerciaux. Malgré l'obtention du permis de construire, certains promoteurs ne peuvent financer leurs opérations faute d'un taux de précommercialisation suffisant (au minimum 40% pour débuter la construction).

Les chiffres ne devraient pas s'améliorer dans les mois à venir. Les mises en chantier pourraient même chuter de 10% supplémentaires d'ici fin juin. Selon les promoteurs immobiliers, seules les grandes agglomérations et l'Ile-de-France restent actives étant donnée l'importance des besoins. En province et dans les villes moyennes, les ventes ont plongé de 60%. Malgré cela, la baisse des prix ne suit pas la même courbe. En cause, toujours selon les promoteurs, le coût du foncier qui leur laisse une très faible marge de manoeuvre. Quand il représentait entre 10% et 12% du prix de programmes, il atteint aujourd'hui 30% en moyenne. Sans omettre le coût de la construction en hausse du fait des nouvelles normes environnementales.



Gerard Mihranyan

Par , le mardi 5 juin 2012

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